Fabriquer des vêtements n'est pas bon marché, comme on essaie depuis tout le temps de vous le faire croire. Souvent, le prix que nous payons pour les vêtements est fictif. Il ne tient pas compte des processus intensifs d'approvisionnement en ressources et de la forte intensité de main-d'œuvre requise pour fabriquer chaque vêtement. Des processus qui traitent les travailleurs et la Planète comme des éléments superflus, par des entreprises qui ne paient pas pour les déchets et la pollution qu'elles créent.
Ce prix artificiellement bas nous fait croire que la surconsommation de vêtements est une expérience bon marché et gratifiante. Cette pratique empêche les petites entreprises durables de facturer un prix juste pour leur dur labeur, car elles doivent faire face à la production de masse. Et l’argument des petits prix fournisse aux marques une excellente excuse en prétendant qu'elles augmentent le pouvoir d’achat de tout le monde grâce à des prix abordables.
Mais leurs prix ne correspondent pas à la réalité !
Nous devons apprendre à redistribuer la richesse et le pouvoir dans l’industrie mondiale de la mode. Cela commence par des salaires décents pour les personnes qui fabriquent nos vêtements. Et un salaire équitable pour que chacun puisse avoir accès à des vêtements qui ne nuisent pas à la Terre et qui ne compromettent pas leurs valeurs.
Il serait temps de mettre fin à la surproduction, à l'exploitation et au gaspillage. Les salaires de misère ne doivent plus faire partie de la chaîne d'approvisionnement de la mode. Nous méritons beaucoup mieux en tant que fabricants, consommateurs et citoyens.